Superman de James Gunn / Divertissant et foutraque /
Percevant la vulnérabilité d’un
Superman surimpliqué dans les conflits partout dans le monde, Lex Luthor,
milliardaire de la tech manipulateur, en profite pour tenter de se débarrasser
définitivement de Superman. Lois Lane pourra-t-elle, avec le soutien des autres
méta-humains de Metropolis et de Krypto,
empêcher Luthor de mener à bien son redoutable plan ?
Youpi ! Ce n’est pas
une origin story, on évite cet écueil avec un résumé des faits antérieurs en
une minute. David Corenswet, copie esthétique des précédents acteurs, remplit
bien le rôle entre quasi-invulnérabilité et sensibilité. Rachel Brosnahan campe
une Loïs Lane pêchue et pas potiche mais un peu froide. Quant à Nicolas, Hoult,
je n’étais pas convaincue au départ mais il propose un Luthor aussi mégalo que
pathétique avec beaucoup d’efficacité. Krypto est plutôt mignon et marrant. Le
casting est complété par Nathan Fillon, un peu en roue libre, Edi Gathegi,
sobre, Skyler Gisondo, attachant, Maria Gabriela de Faria, plutôt
impressionnante. Évidemment, qui dit James Gunn, dit réalisation colorée et
humour un peu bas du front. Bon, ça ne perturbe pas trop l’action, c’est
supportable. Il défend un Superman humaniste, attaché à l’idée d’être au
service de l’humanité. Humanité qui va très mal, entre manipulation de
l’information, haine virale et États territorialement agressifs (tiens, tiens,
est-ce que ça ne nous rappellerait pas des choses ?). Le message aussi sur
la subjectivité est intéressant et bien vu. Dommage que la narration soit assez
dispersée, embrassant trop de personnages du coup pas nécessairement aboutis.
Au final, le film, plus léger et fun que les précédents, est distrayant.
7,5/10
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