La dernière énigme d'Agatha Christie

J'ai profité du déconfinenment pour acheter des livres, lus pendant le reconfinement. Ironie du sort ? 

Lorsque Gwenda voit la villa, elle n'hésite pas une seconde. C'est exactement ce qu'elle cherchait. Elle s'y sent chez elle dès le premier instant. Comment peut-elle reconnaître cet endroit puisqu'elle n'a jamais mis les pieds en Angleterre auparavant ? Pourtant, tout lui est familier...

Pour la bio d'Agatha Christie, c'est long. Ceux que cette lecture barbe d'avance peuvent se contenter du petit paragraphe qui suit. Ceux que cela intéresse peuvent se reporter à ma critique de Mort sur le Nil. 
Agatha Christie, née Agatha Mary Clarissa Miller (1890 - 1976), surnommée la « Reine du crime » est considérée comme l'auteur le plus lu chez les Anglo-Saxons après Shakespeare. Elle a écrit plusieurs romans sous le pseudonyme de Mary Westmacott. C'est aussi l'auteur le plus traduit dans le monde. Elle a publié 66 romans, 154 nouvelles et 20 pièces de théâtre. Ses romans et nouvelles ont été maintes fois adaptés au cinéma ou à la télévision. 

Ecrit au début de la seconde Guerre mondiale, La dernière énigme est loin d'être le dernier roman où apparaît miss Marple. L'intrigue ressemble à celles écrites dans les vingt premières années de la carrière de l'auteur. Celles des années 60 et 70 étant souvent moins élaborées, un brin aigries et présentant une enquêtrice très âgée, quasi impotente, sauf s'il s'agit d'élucider un meurtre. Cela dit, elle présente déjà un travers que l'on retrouvera plus tard de façon nettement plus marquée : les répétitions. Même si Agatha Christie prend soin de ne pas dater son propos puisque le livre ne devait pas être publié avant son décès (et d'ailleurs, il le fut juste après), on reconnaît une Angleterre post victorienne d'avant les swinging sixties : campagne, tea time et scones. 

D'abord, le lecteur fait la connaissance du couple d'enquêteurs principaux, les Reed, jeunes amoureux, récemment mariés, charmants. Ils sont secondés par miss Marple, plus malicieuse que jamais, toujours aussi douée pour soutirer des informations l'air de rien. Peu à peu, on lève le voile sur la vie d'un personnage issu du passé de Gwenda via le récit de ceux qui l'ont connu, les domestiques, les membres de la famille, les anciens amants. Cet opus a clairement une portée plus psychologiques avec au moins deux cas de pathologies psychiatriques. 

Le roman se lit rapidement, les chapitres sont bien dessinés et les pages se tournent facilement mais les enquêteurs tournent parfois en rond, ce qui ne permet pas de s'enthousiasmer complètement pour cette histoire néanmoins sympathique que l'on prend plaisir à lire. 

6,5/10

À noter que l'adaptation télévisuelle que j'aime beaucoup invente une sous-intrigue concernant une troupe de théâtre et modifie certains éléments de l'intrigue. 

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