Dracula : A love tale de Luc Besson / Flamboyant et romanesque /

Au XVème siècle, le Prince Vladimir renie Dieu après la perte cruelle de son épouse. Il hérite alors d’une malédiction : la vie éternelle. Il devient Dracula. Condamné à errer à travers les siècles, il n’aura plus qu’un seul espoir : celui de retrouver son amour perdu. 
J’adore la version de Coppola, qui, malgré ses défauts, est un must have de la cinématographie vampirique. Donc la version revue et corrigée par Luc Besson, que j’aime bien mais dont je connais le style volontiers outrancier, m’intriguait autant qu’elle m’in
quiétait. Certains éléments m’ont déplu : Paris plutôt que Londres, le parfum remplaçant la persuasion hypnotique, la scène dans le couvent. D’autres au contraire m’ont plu : le développement des scènes du XV
ème siècle, la relation entre les deux protagonistes, même si sa progression au XIXème siècle est trop rapide, l’expressivité du jeu de Caleb Landry Jones, les scènes de danse méga kitsch. Besson a effectué de nombreux changements par rapport au roman, des personnages à l’histoire en passant par les lieux… Cela aurait pu beaucoup m’agacer et d’ailleurs au début c’était le cas. Néanmoins, ça évite la redite. Christoph Waltz, sobre, Zoe Bleu, ravissante, et Matilda De Angelis, fantasque, sont bons, dommage que Guillaume de Tonquédec, quoique sa prestation soit sans défaut ait l’air un peu perdu au milieu de ce casting international. Maquillages, costumes, décors, lumière, musique de Danny Elfman, tout est beau. C’est baroque et too much mais aussi prenant et sensuel. Le réalisateur zappe le mordant au profit de la damnation, il met l’accent sur l’amour fou qui unit le prince à son épouse, amour qui traverse le temps et la mort. How romantic !

8,5/10


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