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Affichage des articles du juin, 2018

Sicario, la guerre des cartels

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En guerre contre les cartels, l'agent fédéral Matt Graver fait de nouveau appel à Alejandro pour enlever Isabela Reyes, fille du baron d'un des plus gros cartels afin de déclencher une guerre des gangs. Pour commencer, le synopsis en dévoile beaucoup trop ! Une bonne moitié du film. Ensuite, je n'avais pas aimé le premier opus, pas du tout. Mais j'étais suffisamment intriguée par la bande annonce pour tenter le coup. J'ai mieux aimé mais je retrouve certains défauts, notamment un scénario brouillon qui complique une situation simple, gomme les enjeux et regorge d'invraisemblances. Je n'ai pas compris comment, d'un enjeu international, on finit par se concentrer sur deux personnes en excluant le reste, balayant la guerre des cartels dont on ne verra jamais la couleur d'une réplique. Cela dit, on s'attache aux personnages et je ne peux qu'apprécier les scènes d'action réalistes et bien fichues. J'ai apprécié de retrouver Jeffre

Les affamés

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Zoé a 21 ans. Et Zoé en a sa claque d'entendre « c'est normal, t'es jeune ! ». Alors qu’elle emménage en colocation, elle prend conscience qu’elle n’est pas seule à se débattre entre cours, stages et petits boulots mal payés. Déterminée à bouleverser le complot qui se trame, elle unit autour d'elle une génération d'affamés. Ensemble, ils sont bien décidés à changer les choses et à faire entendre leur voix ! Portrait d'une génération paumée à qui on donne l'injonction de se débrouiller sans lui donner sa chance, ce film manque cruellement d'optimisme social puisque le seul horizon de cette jeunesse est de s'expatrier ou de devenir manager chez McDo. Si le constat ne manque pas de réalisme -contrairement à la fin, sans objet-, je ne me suis pas complètement retrouvée dans ces jeunes qui veulent faire le buzz, se gavent de téléréalité mais n'ont ni but ni vraie cause. Parfois drôle, le scénario ne sort pas des sentiers battus, emploie un la

Sans un bruit

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Une famille tente de survivre sous la menace de mystérieuses créatures qui attaquent au moindre bruit. S’ils vous entendent, il est déjà trop tard. Le concept de départ, original, m'a attirée. D'ailleurs, il s'avère parfaitement exploité malgré quelques invraisemblances. Grâce à lui, le film est nerveux et tendu du début à la fin, chaque bruit fait sursauter. Ce thriller horrifique à l'atmosphère réussie a le double mérite de faire flipper et d'émouvoir. On ne peut que s'attacher à cette famille débrouillarde, unie et marquée par le chagrin et les tensions. Emily Blunt, John Krasinsky, Millicent Simmonds et Noah Jupe sont impeccables, mention spéciale pour la première qui réussit à tout expliquer sans un mot ou presque. Le design des créatures est impressionnant, bien pensé, inventif et très beau. Quant aux explications, certains regrettent d'ignorer leur origine et le processus qui a mené à cette situation post apocalyptique mais je ne crois pas que

Ocean's 8

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Debbie Ocean a mis à profit ses cinq années de prison pour échafauder le plus gros braquage de sa vie. Elle recrute une équipe de choc composée de diverses spécialistes. Le butin convoité est une rivière de diamants d'une valeur de 150 millions de dollars.  Huit jolies femmes additionnent leurs talents pour voler un bijou -gros mais pas forcément hyper beau au passage. Parmi ces personnages en carton-pâte à peine dessinés et stéréotypés, seules l'actrice, la styliste et la receleuse ont un véritable intérêt. Anne Hathaway, Helena Bonham Carter et Sarah Paulson s'en sortent avec les honneurs avec des interprétations plutôt hautes en couleur. Cate Blanchett et Sandra Bullock -qui a clairement fait un casse dans une clinique de chirurgie esthétique- surnagent, les autres sont peu ou prou transparentes. Le scénario n'invente pas la poudre mais réserve son lot de rebondissements finaux mais pas vraiment de péripéties. Les décors sont clinquants, les robes somptu

Le cercle littéraire de Guernesey

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Londres, 1946. Juliet Ashton, écrivain, reçoit une lettre d’un mystérieux membre du Club de Littérature de Guernesey créé durant l’occupation. Elle décide de se rendre sur l’île et rencontre alors les excentriques membres du Cercle littéraire des amateurs d'épluchures de patates dont Dawsey, le charmant et intriguant fermier à l’origine de la lettre. J'ai raté le livre dont est tiré ce joli film, je ne tarderai pas à réparer cette erreur. On parle beaucoup de lecture mais aussi et surtout du passé, des conséquences de l'occupation sur une petite île qui constitue un superbe décor reconstitué notamment à l'aide de costumes parfaits. Ça donne envie d'aller visiter. Lily James campe avec fraîcheur un auteur curieux et bienveillant, soutenue par son éditeur, le séduisant et toujours impeccable Matthew Goode. Dommage qu'elle soit un peu fade. Heureusement, elle est épaulée par des seconds rôles bien troussés, Michiel Huisman, Katherine Parkinson, Tom Courten

Le book club

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Quatre amies de toujours se retrouvent, comme chaque semaine, au sein de leur club de lecture, lorsque l’une d’entre elles propose de découvrir ‘’50 nuances de Grey’’ ! Elles ont réussi leur vie et elles comptent bien continuer à en profiter, et vivre de nouvelles expériences ! Il y a une vie après soixante ans ! Il y a une vie sexuelle après soixante ans. Rassurant. Quatre sexagénaires et plus -voire bien plus- redécouvrent leur sexualité et l'amour grâce à leur lecture du bouquin de E.L James. Diane Keaton, Jane Fonda, Candice Bergen et Mary Steenburgen s'en donnent à cœur joie dans cette comédie jubilatoire et dynamique. Parmi les messieurs, on retiendra Andy Garcia, toujours plein de charme. J'ai failli rire en voyant les mauvaises incrustations de jolis décors. Dommage car certains paysages sont magnifiques. Le scénario s'avère peu épais et utilise pas mal de clichés mais satisfait par sa légèreté joyeuse et ses réparties cinglantes. J'ai souvent ri des

Jurassic world : fallen kingdom

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Depuis trois ans, Isla Nublar est abandonnée par les humains alors que les dinosaures survivants sont livrés à eux-mêmes. Lorsque le volcan de l'île entre en activité, Owen et Claire s’organisent pour sauver les dinosaures restants de l’extinction.  J'avais moyennement aimé Jurassic world, trop peu original, trop fade, trop facile. Changement de réalisateur pour un opus plus sombre, mieux contrôlé, plus gothique. Les personnages ont encore des réactions peu logiques mais le scénario, quoique bancal et clairement bourré d'incohérences, met en place de nouveaux enjeux et pose de nouvelles questions tout à fait intéressantes. Chris Pratt et Bryce Dallas Howard forment un duo attachant et énergique. Isabella Sermon est étonnante pour son âge et joue impeccablement. Les seconds et troisièmes rôles sont campés par des visages connus plaisants à retrouver. On profite à plein des dinosaures ultra bien faits et réalistes, il y aurait même pu y en avoir plus. Le film est b

Opération Beyrouth

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Beyrouth, 1972. Diplomate américain, Mason Skiles donne une réception sacrément gâchée par l'arrivée de terroristes qui canardent les convives. Dix ans plus tard, Mason, médiateur privé à Boston, a sombré dans l'alcool. Jusqu'au jour où il revient à Beyrouth à la demande de l'Agence. Décidément l'espionnage a la cote cette année. Ici, les intérêts de la moitié du monde s'entrechoquent au Liban dans les 70's et les 80's, ne manquent que l'URSS mais je suis sûre que c'est seulement pour ne pas rajouter une demi-heure au film. Personne ici n'a le beau rôle (et pourtant le réalisateur ne peut se défendre d'un élan patriotique -dit coup du drapeau- à la fin). Les espions pensent surtout à leur intérêt personnel qu'il soit politique ou financier et le héros est alcoolique et surtout sacrément paumé. John Hamm campe sobrement un négociateur largué mais brillant, collaborant avec un agent efficace, une Rosamund Pike parfaite mais sous