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Affichage des articles du octobre, 2015

Seul sur Mars

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Lors d’une expédition sur Mars, Mark Watney est laissé pour mort par ses coéquipiers obligés de décoller en urgence. Il a survécu et reste seul, sans moyen de repartir, sur une planète hostile. Il va devoir faire appel à son intelligence et son ingéniosité pour tenter de survivre et trouver un moyen de contacter la Terre. Pour une fois que je vois un film en 3D, je ne suis pas déçue, loin de là. Elle n’est pas utile tout le temps mais elle ajoute de l’agrément aux scènes d’action et d’extérieur et ne gêne jamais dans les autres. On a dit du bien du dernier Ridley Scott mais c’est mieux que ça ! Pas de temps mort dans ce film prenant et drôle qui vante l’ingéniosité et la solidarité. Il est plein d’humour et de tendresse pour ses personnages, tous attachants. La B.O, très disco, et toujours rythmée donne un contre-point intéressant à la tension de certaines scènes. Matt Damon joue un astronaute optimiste et brillant, souvent émouvant. Jessica Chastain, Kate Mara, Sebastian St

L'homme irrationnel

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Professeur de philosophie, Abe Lucas est un homme dévasté sur le plan affectif, qui a perdu toute joie de vivre. Peu de temps après son arrivée dans l’université d’une petite ville, Abe entame deux liaisons : avec Rita Richards, collègue en manque de compagnie et avec Jill Pollard, sa meilleure étudiante, qui devient aussi sa meilleure amie. Je n’ai pas aimé. Autant j’avais trouvé le précédent plein de charme, autant celui-là est fidèle à l’une de ses répliques : c’est de la masturbation verbale. On écoute Joaquin Phoenix faire de la philosophie, c’est assez ennuyeux et peu clair quoique sans doute intelligent. Son personnage est assez attachant, Abe est un type désabusé jusqu’à ce qu'une action à la morale douteuse lui redonne le goût de la vie. Jill, en revanche, est insupportable. C’est une midinette écervelée fascinée par un écorché vif qu’elle croit pouvoir changer. Une vraie cruche. Elle parle de lui à longueur de temps, saoûlant sa famille, son petit ami et le spe

Belles familles

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Jérôme Varenne, qui vit à Shanghai, est de passage à Paris avec sa fiancée Chen-Lin. Il apprend que la maison de famille d’Ambray où il a grandi est au cœur d’un conflit local. Il décide de se rendre sur place pour le résoudre. Rappeneau signe un film à la fois élégant et vaudevillesque, car les portes claquent pas mal. C’est drôle, acide, parfois critique sur la famille et ses secrets, ses non-dits. Le casting, Mathieu Amalric, Marine Vacth, Gilles Lellouche, Nicole Garcia, Karin Viard, Gemma Chan, est impeccable. Le personnage de Marine Vacth agace un peu alors que celui de Lellouche aurait mérité un traitement plus approfondi, de même que celui de Karin Viard. Le propos est juste, sensible. On regrette une certaine vacuité, une impression d’absence d’enjeu, peut-être à cause d’un protagoniste attachant mais insaisissable. La scène finale est gâchée par son manque de réalisme. C’est pétillant, énergique mais si vain que je ne trouve pas grand chose à dire, comme si, une fo

Crimson Peak

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Edith Cushing, jeune romancière en herbe, vit avec son père dans l’État de New York. Elle possède le don de communiquer avec les âmes des défunts et reçoit un étrange message de l’au-delà : "Prends garde à Crimson Peak". Une marginale dans la bonne société de la ville de par sa fâcheuse "imagination", Edith est tiraillée entre deux prétendants: son ami d’enfance, le docteur Alan McMichael, et un intrigant baronnet anglais, Thomas Sharpe. J’ai adoré ce film ! Plus qu’un film d’horreur, c’est un drame horrifique un peu gore sur la fin. L’atmosphère sombre et glauque du château délabré est une merveille, notamment grâce à un travail sur les décors (le manoir qui s’enfonce dans l’argile rouge qui suinte même des murs, avec sa toiture percée et son architecture gothique) et la lumière. Les fantômes ont une esthétique novatrice et superbe, un brin flippante mais pas trop.  D'ailleurs, comme le dit Edith, ils ne sont que la métaphore du passé qui hante le

Hôtel Transylvanie 2

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Dracula a enfin accepté d’ouvrir la porte aux humains. Mais il se fait du souci pour son petit-fils, Dennis : bien trop adorable à son goût, il risque de faire un piètre vampire ! Alors, quand les parents du petit, Mavis et Johnny, s’absentent, Drac fait appel à ses amis Frank, Murray, Wayne et Griffin pour apprendre à Dennis à devenir un monstre, un vrai. Encore un deuxième opus meilleur que le premier. Ou je suis dans une bonne semaine, je ne sais pas. L’animation est très sympa, toujours un peu simpliste à mon goût. Les personnages sont attachants et mignons. Le film est rythmé par des péripéties rigolotes et une B.O sympa. C’est prévisible mais tout coule facilement. On retrouve de nombreuses références (j’adore le GPS). On rit beaucoup en retrouvant note âme d’enfant, notamment grâce au bestiaire un peu plus exploité particulièrement fun. Un bon moment quoique pas nécessairement mémorable. La morale Disney perdure : il faut accepter et respecter la différence. On y ajoute

Le labyrinthe : la terre brûlée

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Thomas et les autres Blocards découvrent que l’extérieur du Labyrinthe a été ravagé par l’Apocalypse. Leur périple les amène à la Terre Brûlée, un paysage de désolation rempli d'obstacles inimaginables. Plus de gouvernement, plus d'ordre… et des hordes de gens en proie à une folie meurtrière qui errent dans les villes en ruine. Cet opus est meilleur que le premier qui était déjà très bien. Il est très prenant dès le début, la tension ne décroît jamais. On connaît mieux les personnages et on en apprend plus, non seulement au sujet de certains d’entre eux, mais aussi à propos de Wicked, mystérieuse entité médico-militaire. Dylan O'Brien a gagné un peu d’ampleur, Ki Hong Lee et Thomas Brodie-Sangster conservent un fort potentiel de sympathie, Kaya Scodelario a un rôle plus conséquent. Quelques petits nouveaux viennent agrandir le casting. Rosa Salazar est touchante, Giancarlo Esposito, fantasque, apporte une touche d’humour et d’ambivalence. Aidan Gillen, impeccabl

Le nouveau stagiaire

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Ben Whittaker, un veuf de 70 ans à la retraite, s’ennuie. Dès que l'occasion se présente de reprendre du service, il accepte un poste de stagiaire sur un site Internet de mode, créé et dirigé par Jules Ostin, un ouragan. Robert de Niro est cool, voilà ce que ce film tend à prouver. C’est un mentor rassurant et il a toujours -ou presque- un mouchoir dans sa poche. Cette comédie intergénérationnelle mixe la sérénité et la sagesse du retraité avec l’ambition et la fougue de la jeunesse. Cette dernière est campée par Anne Hathaway, à la fois agaçante et charmante, définitivement attachante. Leur duo est complice. On se demande toutefois comment Ben peut être aussi parfait. Les seconds rôles sont sympathiques, notamment René Russo. Les situations et les dialogues sont drôles et parfois touchants. Le film ne brille pas par une grande originalité mais le propos est féministe : oui les femmes peuvent avoir une famille et une carrière sans être obligée de sacrifier l’un des deux. Ce

Le royaume immobile de Pierre Pevel

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Comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire ici, j'adore Pevel. C'est mon auteur français de fantasy favori (une allitération, une !). Je l'ai découvert il y a une dizaine d'année avec la trilogie du Paris des Merveilles qui ne portait pas encore ce nom. Les enchantements d'Ambremer ont nourri mon imaginaire pur des années et me ravissent encore. Quand j'ai appris que Pevel avait écrit un troisième tome, j'ai fait preuve de patience et j'ai attendu un salon du livre pour me le faire dédicacer. Oui je suis une groupie. J'en ai profité pour prendre le tome 2 de Haut Royaume...     Alors que tous ne songent qu’aux prochaines élections du Parlement des Fées, Griffont doit aider un ami soupçonné du meurtre d’un mage du Cercle Incarnat. De son côté, Isabel se trouve aux prises avec de dangereux anarchistes venus de l’OutreMonde et bien décidés à ensanglanter Paris pour se faire entendre. Bien sûr, tout est lié.   Pierre Pevel (1968 -

Boomerang

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En revenant avec sa sœur Agathe sur l’île de Noirmoutier, berceau de leur enfance, Antoine ne soupçonnait pas combien le passé, tel un boomerang, se rappellerait à son souvenir. Secrets, non-dits, mensonges : et si toute l’histoire de cette famille était en fait à réécrire ? Je n’aime pas tellement les drames familiaux en général mais cette fois il s’agit d’une bonne surprise. C’est certes un drame familial parfois oppressant mais aussi ponctué d’humour. S’il est classique dans sa trame comme dans sa réalisation, j’ai noté une bonne bande originale et une excellente interprétation. Laurent Lafitte propose une composition nuancée, tantôt insupportable, agaçant, tantôt courageux, admirable dans sa volonté de trouver la vérité malgré les obstacles, actifs ou passifs. Mélanie Laurent est souvent butée mais les choix de son personnage sont compréhensibles : elle cherche à éviter les conflits familiaux. Audrey Dana apporte la touche de fraîcheur et de franchise. Wladimir Yordanof