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Affichage des articles du mars, 2014

Captain Amercica 2 Le soldat de l'hiver

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Steve Rogers, aka Captain America, vit tranquillement à Washington et essaie de s'adapter au monde moderne. Mais quand un collègue du S.H.I.E.L.D. est attaqué, Steve se retrouve impliqué dans un réseau d'intrigues qui met le monde en danger. Chris Evans est toujours aussi sympathique -et beau- mais toujours aussi peu magnétique, terriblement lisse en fait. Son personnage est devenu plus super héros mais garde un fond un peu contestataire envers le SHIELD. La Veuve noire a un rôle plus important que dans le premier, c'est sympa, elle a un peu plus d'aspérités. Cependant, les personnages restent caricaturaux. L'intrigue est ultra prévisible (j'ai tout vu à l'avance, vraiment tout). Les combats sont beaucoup moins lisibles que dans le premier, c'est très agaçant et la 3D, assez inutile, n'aide pas, malgré de bons effets spéciaux. Certaines scènes sont très bien réalisées, comme l'attaque de la voiture de Fury, trépidante. Certaines répliq

All about Albert (Enough said)

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Mère divorcée, Eva, masseuse, redoute le jour – désormais imminent – où sa fille va aller à l’université. A l’occasion d’une soirée, elle rencontre Albert, un homme doux, drôle et attachant qui partage les mêmes appréhensions qu’elle. Tandis qu’ils s’éprennent l’un de l’autre, Eva devient l’amie et confidente de Marianne, une nouvelle cliente, ravissante poète qui semblerait parfaite si seulement elle n’avait pas un énorme défaut : dénigrer sans cesse son ex-mari. Soudain Eva en vient à douter de sa propre relation avec Albert.   Les quarantenaires, quasi quinqua, ayant connu le mariage puis le divorce, étant parents de jeunes adultes, sont-ils plus sages ? Connaissent-ils moins de situations embarrassantes ? Savent-ils mieux aimer ? Eh bien non. Pas du tout. Le film suit les tribulations pathético-comiques d'une femme un peu paumée par les changements intervenus dans sa vie, qui cherche encore l'amour. Julia Louis-Dreyfus et James Gandolfini campent un couple compli

Les gazelles

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Marie, trentenaire en couple avec Eric depuis le lycée, en pleine crise de panique, quitte ce dernier pour plonger dans le grand bain du plaisir et de la liberté. Mais elle va surtout se manger le fond de la piscine et découvrir un monde sans pitié : celui du célibat. Le film plonge le spectateur au milieu d'un groupe de copines libérées mais handicapées de l'amour, qui se résignent aux coups d'un soir en espérant le grand amour sans trop savoir qu'en faire si elles l'ont sous les yeux, coincées entre exigences sociales, horloge biologique et envie de liberté. Il lorgne clairement, et avec talent, du côté de Sex and the city. C'est drôle, piquant, parsemé de répliques marrantes. Camille Chamoux campe un personnage attachiant, qui donne envie de la secouer un peu -beaucoup-. Elle est cependant éclipsée par Audrey Fleurot, superbe, attachiante aussi mais version sculpturale. Josiane Balasko est hilarante en mère indigne. Le regard porté sur les trentena

Infidélités de Vita Sackville-West

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J'ai déjà lu deux ou trois œuvres de cet auteur, aussi lorsque j'ai vu Infidélités , un recueil de nouvelles, à la librairie, j'ai pensé que cela pourrait être sympa, d'autant que j'apprécie le genre.     Son fils (1922). Un fils unique revient en visite chez sa mère. Elle imagine déjà entre eux une intimité retrouvée et savoure à l'avance ce moment. L'engagement (1930). Une femme s'apprête à enfin céder à celui qui la courtise depuis plusieurs années. Cet été là (1932). Quatre jeunes, quatre amis. Des vacances idylliques. Mais la belle mécanique se dérègle. Patience (1922) Un couple : le mari rêve d'une autre vie pendant que sa femme fait une patience. Justice (1924). Un inconnu raconte son aventure au narrateur : il avait deux amis, un couple qui l'avait accueilli chez lui. Il a eu une aventure avec la femme, qu'il sentait délaissée. Le mari découvre leur liaison. Victoria Mary Sackville-West, Lady Nicolson, plus connue sou

Beaucoup de bruit pour rien

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De retour de la guerre, Don Pédro et ses compagnons d’armes, Bénédict et Claudio, rendent visite au seigneur Léonato, gouverneur de Messine. Dans sa demeure, les hommes vont se livrer à une autre guerre. Celle de l’amour. Et notamment celle qui fait rage entre Béatrice et Bénédict, que leur entourage tente de réconcilier tout en essayant de déjouer les agissements malfaisants de Don Juan. Voilà une adaptation dès plus surprenante ! Ce qui pose problème, car il y en a un, c'est l'étrange parti pris de Whedon : jouer le texte tel quel en noir et blanc dans un décor moderne avec voitures et smokings et smartphones. Du coup, une guerre et des épées, des types qui se baladent tous armés de pistolets, c'est décalé. Cette apparente contradiction me laisse perplexe. Le texte est fantastique -je dirais presque, évidemment !- les dialogues sont drôles et intelligents, bien que parfois difficiles à saisir du fait de la langue très soutenue employée par des personnages qui s&#

Her

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Theodore Twombly, un homme sensible au caractère complexe, est inconsolable suite à une rupture difficile. Il fait alors l'acquisition d'un système d'exploitation capable de s'adapter à la personnalité de chaque utilisateur. Il fait la connaissance de Samantha, une voix féminine intelligente, intuitive et étonnamment drôle. Les besoins et les désirs de Samantha grandissent et évoluent, tout comme ceux de Theodore, et peu à peu, ils tombent amoureux… Le film est étonnant. Il faut adhérer à l'idée de départ, sinon, c'est fichu. Il s'agit de solitude et de relations amoureuses complexes. Joaquin Phoenix est excellent en homme très seul prêt à expérimenter une relation d'un nouveau genre. La moitié du film est centré en plan serré sur son visage et ses expressions. Phoenix est très attachant. Scarlett Johannson n'a jamais été aussi sexy que dans ce film où elle n’apparaît pas, sa voix est chaleureuse et expressive. Rooney Mara et Amy Adams compl

Situation amoureuse : c'est compliqué

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À trente ans, Ben est sur le point d'épouser Juliette. Tout se complique quand il recroise Vanessa, la bombe du collège qui ne l'avait jamais regardé. Elle est de retour à Paris et ne connaît, aujourd'hui, que lui… Le film est loin d'être inoubliable mais il est sympa. On sourit souvent des situations compliquées dans lesquelles Manu Payet se laisse entraîner par lâcheté. Il évoque avec légèreté et parfois un brin de loufoquerie le couple, le mensonge, les vieux fantasmes, la famille. Il est épaulé par deux atouts charme et talent : Anaïs Demoustier et Emmanuelle Chriqui. Les seconds rôles sont rigolos mais pas forcément très réalistes. avec un tel thème, le film aurait pu et aurait gagné à être plus piquant. C'est peu original, joyeux, léger. Bref c'est sympa mais ça ne sort pas des sentiers battus et rebattus. 6/10

3 days to kill

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Ethan Renner, agent secret, doit renoncer à sa carrière pour raison de santé. Il veut se rapprocher de sa femme et sa fille longtemps tenues à distance. Alors que les retrouvailles s'amorcent, on lui confie une dernière mission. Le tout dans un Paris de carte postale bien sûr. Le film est un mélange de scènes d'action efficaces et et de scènes intimistes mêlant humour et émotion. Kevin Costner retrouve un rôle de tueur impassible et de père aimant mais maladroit qui semble lui convenir à merveille. Hailee Steinfeld est une peste charmante, Amber Heard une garce très sexy. Effets spéciaux honorables et bonne complicité entre les comédiens. Le scénario est sympa, les dialogues souvent drôles quoique peu surprenants. D'ailleurs l'ensemble du film donne une forte impression de déjà-vu même si on le regarde avec plaisir. Une bonne série B qui divertit et donc remplit son contrat. Il ne faudrait pas lui en demander plus. 7/10

Un week-end à Paris

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Un couple anglais vient à Paris fêter leurs trente ans de mariage. Ils redécouvrent la ville, mais aussi l’humour, la fantaisie, et le plaisir d’être ensemble.   Le week-end (titre anglais) est un film mélancolique, parsemé d'humour noir. On y retrouve la superbe Lindsay Duncan et le discret Jim Broadbent, qui jouent sur du velours. Ils échangent répliques acerbes et mots d'amour, parfois dans la même phrase, parfois avec le sourire, toujours entre complicité et amertume. Ils se font des reproches, se détestent, se retrouvent, essaient de s'aimer, tant bien que mal, alors que les années ont passé, l'amour peut-être aussi. Le film, souvent drôle, parfois embarrassant, traite du vieillissement, de l'envie d'autre choses, des rêves enfuis, de l'amour aussi et surtout. Il souffre de baisses de rythme mais aussi de scènes parfois étranges, ou tournant en rond, peut-être dues à la volonté d'être proche du réel. C'est léger mais ça laisse une impr

Patéma et le monde inversé

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Après une catastrophe écologique, la terre se trouve séparée en 2 mondes inversés ignorant tout l'un de l'autre. Dans le monde souterrain, Patéma, adolescente espiègle et aventurière rêve d'ailleurs. Sur la terre ferme, Age, lycéen mélancolique, a du mal à s'adapter à son monde totalitaire. Le hasard va provoquer la rencontre des 2 adolescents en défiant les lois de la gravité. Le film ayant quasiment le même pitch de départ que Upside Down que j'ai vu début 2013, j'ai voulu voir Patéma et comparer. Visuellement, Patéma propose une animation très moyenne, cela ressemble aux mangas de mon enfance et de mon adolescence. Cela a un petit effet madeleine de Proust mais c'est insuffisant, d'autant que la voix originale de la gamine est horripilante. La réalisation reprend de nombreux codes du cinéma classique -ralentis, plans panoramiques...- mais l'image n'est pas assez belle pour s'y attarder sans but même si le paradoxe de gravité est b

Pourquoi je n'irai pas voir Monuments Men

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En pleine Seconde Guerre mondiale, sept hommes qui sont tout sauf des soldats – des directeurs et des conservateurs de musées, des artistes, des architectes, et des historiens d’art – se jettent au cœur du conflit pour aller sauver des œuvres d’art volées par les nazis et les restituer à leurs propriétaires légitimes. Mais ces trésors sont cachés en plein territoire ennemi, et leurs chances de réussir sont infimes. Pour tenter d’empêcher la destruction de mille ans d’art et de culture, ces Monuments Men vont se lancer dans une incroyable course contre la montre, en risquant leur vie pour protéger et défendre les plus précieux trésors artistiques de l’humanité…     Plusieurs raisons. Que voici : - Un synopsis plein de superlatifs -du genre des types merveilleux, vont sauver l'Art, grâce à leur géniale intelligence et à leur charisme de dingue en évitant, les balles et les chars-, c'est suspect. Et ça m'agace parce que ça laisse présager une histoire manichéenne, &

Fiston

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Depuis son plus jeune âge, Alex est amoureux de Sandra Valenti. Aujourd’hui, il lui faut un plan infaillible pour pouvoir enfin l’aborder. Il décide de s'adjoindre les services d'Antoine Chamoine qui presque 20 ans auparavant, a séduit Monica, la mère de Sandra.   Fiston porte sur la transmission et joue sur l'écart de générations et l'opposition apparente des caractères. Malgré de trop nombreux clichés et facilités, on rit assez souvent, notamment grâce à de bons dialogues, quoique parfois avec un peu de gêne. Frank Dubosc en fait des tonnes, surjouer l'impassibilité dédaigneuse, c'est encore surjouer. Kev Adams a encore du boulot pour devenir acteur mais il n'est pas si mal ; disons qu'il profite de sa bonne bouille mais qu'il n'est pas vraiment crédible en séducteur. L'un des plus gros problèmes du scénario, c'est sa prévisibilité : au bout de cinq minutes, je savais déjà comment finirait le film. Il y avait plus et mieux à fa

Tais-toi, je t'en prie

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J'avais entendu parler de Raymond Carver comme du roi de la nouvelle. Moi qui suis très fan de celles de Stephen King, cela faisait un moment que je m'étais dit que je devrais essayer. Voilà qui est chose faite. Mon choix s'est porté sur Tais-toi je t'en prie, un recueil de nouvelles souvent courtes.       Raymond Carver, Jr. (1938 - 1988), est un écrivain américain. Également poète, il est avant tout considéré comme un nouvelliste de premier plan. Marié très jeune, il exerce plusieurs petits boulots, il suit aussi des cours dans plusieurs universités. Dans les années 1970 et 1980, sa carrière d'écrivain ayant enfin décollé, Raymond Carver enseigne dans diverses universités. Alcoolique, il cesse de boire en juin 1977 grâce aux Alcooliques anonymes. Il divorce en 1982 et se remarie en 1988 avec la poétesse Tess Gallagher avec qui il vit depuis 1979. Il décède quelques semaines plus tard. Ses nouvelles remportent plusieurs prix (O. Henry Award).   

300 : la naissance d'un empire

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Le général grec Thémistocle tente de mobiliser toutes les forces de la Grèce pour mener une bataille qui changera à jamais le cours de la guerre. Il doit désormais affronter les redoutables Perses, emmenés par Xerxès, le dieu-roi, et Artémise, à la tête de la marine perse. On prend 300 (qui est concomitant) et on recommence : scènes de combat violentes et graphiques, sang qui gicle, femmes rares mais fortes, soldats musclés et courageux et chef adoré aux discours galvanisants. On ajoute la construction de l'unité grecque. Eva Green est géniale, elle apporte son talent et son charisme à son personnage de guerrière impitoyable. Sullivan Stapleton est mignon mais moins charismatique que Gerard Butler, son jeu est agréable. Lena Headey est impériale, comme toujours. Rodrigo Santoro campe un Xerxès fascinant dont on apprend les origines. Les effets spéciaux sont impeccables mais la 3D semble avoir été peu à peu ignorée par le réalisateur car de moins en moins intéressante. De

Un été à Osage county

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Suite à la disparition de leur père, les trois filles Weston se retrouvent après plusieurs années de séparation, dans leur maison familiale. C’est là qu’elles sont à nouveau réunies avec la mère paranoïaque et lunatique qui les a élevées. A cette occasion, des secrets et des rancœurs trop longtemps gardés vont brusquement refaire surface… Le film nous présente, quoique sans trop de détails sur leur vie hors de la maison maternelle, une galerie de personnage plus ou moins abîmés par la vie en générale mais surtout par leur mère. Les relations familiales sont ultra-tendues et explosent au cours d'un dîner mémorable (une scène appelée à devenir culte). Les dialogues, en forme de répliques acérées, parsemés d'humour noir, sont géniaux. Le casting en général et les actrices en particulier s'en donnent à cœur joie. Meryl Streep est impériale, magnifique, en mère abusive, accro aux cachets. On pourrait croire qu'elle en fait trop, ce serait oublié que son personnag

Palmarès des Oscars 2014

Hier la saison des prix cinématographiques a connu son point culminant avec les Oscars présentés par Ellen de Generes. Les Oscars du cinéma (Academy Awards) sont décernés chaque année depuis 1929 à Los Angeles et destinées à saluer l'excellence des productions mondiales du cinéma. Ils sont organisés, gérés et contrôlés par l'association professionnelle Academy of Motion Picture Arts and Sciences. Si cette compétition est ouverte aux films du monde entier à partir du moment où ceux-ci sont distribués dans le comté de Los Angeles l'année précédant la cérémonie, elle se veut avant tout une célébration de l'industrie hollywoodienne. Officieusement, les Oscars ont aussi permis de définir des fourchettes salariales pour chaque corps de métier. Certaines revendications de la profession ont ainsi pu être contenues. Les Academy Awards sont les plus anciennes récompenses dans le domaine des médias et du spectacle. Elles sont considérées comme les plus importantes de l'in

The grand Budapest Hotel

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Le film retrace les aventures de Gustave H, le concierge d’un célèbre hôtel européen de l’entre-deux-guerres et du garçon d’étage Zéro Moustafa, son élève. La recherche d’un tableau volé, oeuvre inestimable datant de la Renaissance et un conflit autour d’un important héritage familial forment la trame de cette histoire au coeur de la vieille Europe en pleine mutation.                               De Wes Anderson, dont j'avais adoré Moonrise Kingdom, j'attendais beaucoup. J'ai été un peu déçue. Je pensais voir un film poétique, tendre et drôle, j'ai vu une aimable fantaisie tendance burlesque. L'esthétique est belle et bien travaillée, elle ne compense cependant pas un scénario foutraque qui fait sourire parfois mais jamais vraiment rire. Il faut saluer le casting grande classe et pléthorique de Ralph Fiennes, raffiné, à Adrien Brody, échevelé, en passant par Willem Dafoe, inquiétant, Jeff Goldblum, méconnaissable, Tilda Swint

Palmarès des César 2014

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Hier soir a eu lieu la cérémonie des César 2014. Elle a été présentée par Cécile de France et présidée par François Cluzet. En 1974, Georges Cravenne, publicitaire et producteur de cinéma, a créé l'Académie des arts et techniques du cinéma qui décerne ceux qui sont souvent considérés comme les Oscars français. Le nom de la récompense vient du sculpteur César, concepteur du trophée remis aux vainqueurs. Les César du cinéma remplacent les Étoiles de cristal décernées de 1955 à 1975. À l'origine, seuls 13 César étaient distribués. Aujourd'hui, les trophées sont décernés dans 22 catégories avec l'apparition du « meilleur premier film » en 1982, des « meilleurs espoirs » féminin et masculin en 1983, du « meilleur film documentaire » en 2007 et du « meilleur film d'animation » en 2011. Les César récompensant la meilleure affiche et le meilleur producteur ont, quant à eux, disparus. Meilleur film : Les Garçons et Guillaume, à table ! de Guillaume Gallienne